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Le garçon qui dompta le vent : l'Afrique des jeunes entrepreneurs

Dernière production de Netflix consacrée à l’Afrique, Le garçon qui dompta le vent est une fiction inspirée de faits réels : celle d’un garçon qui sauve son village de la famine grâce à son ingéniosité.
Alimentation mais aussi écologie : l'Afrique a le vent en poupe, portée par de jeunes entrepreneurs bien décidés à dynamiser leur continent. Etat des lieux.

Des solutions face à la famine

Depuis 1960, la famine a tué plus de 10 millions de personnes en Afrique. Ce continent particulièrement touché par ce fléau compte heureusement des entrepreneurs prometteurs qui, à l’instar de William Kamkwamba (le jeune garçon qui “dompta le vent” pour sauver son village de la faim dans la fiction de Netflix), ont monté des entreprises permettant de résoudre certaines problématiques liées à l’alimentation et de créer au passage des emplois. C’est le cas d’Abubakar Sadiq Mohammed Falalu. Ce jeune Nigérian de 28 ans est le fondateur de Falgates, une entreprise qui cultive et transforme du riz grâce à un moulin d’une capacité de 15 tonnes par jour. A peine plus vieux (31 ans), Fahad Awadh a fondé XYTZ Agro-Processing, une entreprise tanzanienne de transformation de noix de cajou (dont certaines certifiées biologiques). Sa particularité ? Elle apporte de la valeur à l’échelle locale tout en augmentant les revenus des agriculteurs et de la communauté. Toujours en Tanzanie, Brigitha Faustin, 31 ans, a créé et dirige OBRI Company dont les principales activités comprennent la production et la mise en bouteille d’huiles comestibles vendues en détail dans tout le pays. Cette structure sociale coopérative a en outre permis de donner de l’autonomie à plus de 230 agriculteurs tanzaniens locaux en leur ouvrant des marchés durables pour leurs produits. Bien que les initiatives soient nombreuses à recenser, il est difficile de ne pas mentionner Ben Aziz Konate, jeune ivoirien de 24 ans qui s’est spécialisé dans la production et la distribution de volailles fraîches. Ce benjamin a remporté le prestigieux prix Anzisha qui célèbre l’initiative et l’innovation, en 2017.

Face aux défis écologiques

L’Afrique doit également faire face à l’urgence écologique. De nombreux jeunes entrepreneurs y sont sensibles, comme Nthabiseng Mosia. Cet Africain du sud de 29 ans a co-fondé Easy Solar. Son but : tenter de rendre l’énergie propre moins chère pour les communautés d’Afrique de l’Ouest qui ne bénéficient pas du réseau national. Egalement connue sous le nom de Azimuth, cette structure distribue et finance des appareils fonctionnant à l’énergie solaire qui restent abordables grâce à un système de location avec option d‘achat. Depuis le lancement de ses opérations en 2016, l’entreprise a fourni de l’électricité à plus de 40 000 personnes dans le pays. Également consciente de l’urgence à agir, l’entrepreneuse sociale nigériane Bilikiss Adebiyi a choisi de se concentrer sur les déchets. Sa start-up Wecyclers embauche une centaine de personnes qui collectent, sur leur tricycle, des déchets ménagers. Ces derniers sont ensuite revendus à des usines de transformation. La transformation, Mutoba Ngoma, ça le connaît ! Cet ingénieur aéronautique de 34 ans a créé Tapera Industries, une startup zambienne qui produit du biocarburant à partir d’huile alimentaire recyclée, à destination des voitures et des machines. Grâce à son invention, plusieurs entreprises du pays ont vu leur facture de carburant diminuer. Et comme on n’a jamais trop de cordes à son arc, ce trentenaire plein de ressources fabrique également des savons organiques pour diversifier ses activités. L’Afrique ? Le continent de tous les possibles.