Top Gun Maverick : une suite encore plus grisante que l’original
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Après plus de 10 ans de gestation, et une crise sanitaire mondiale, Top Gun Maverick voit enfin le jour sur nos écrans. La suite du film culte de 1986 n’était pourtant pas une certitude, surtout avec l’emploi du temps surchargé de Tom Cruise. Une question se pose : 36 ans après, fallait-il vraiment refaire décoller l’avion Top Gun ou le laisse au hangar ?
Tom Gun
Alors oui, Top Gun premier du nom est un film culte, ce qui ne l’empêche pas d’être un film plutôt médiocre. Il aura cependant marqué son époque avec sa musique, Tom Cruise, sa scène de volley-ball et… c’est à peu près tout. Car pour le reste, on est face à un film à l’action brouillonne et aux dialogues parfois risibles, rattrapés par des personnages mémorables. Mais c’est un film qui aura bientôt 40 ans, vestige du cinéma d’action hollywoodien un brin kitsch, début de la carrière de Tony Scott et explosion de celle de Tom Cruise.

Depuis, ce bon vieux Tom est passé par les plus grands metteurs en scène (Scorsese, Kubrick, Spielberg, De Palma…) et se dédie désormais à maintenir la légende qu’il représente. Producteur de ses propres films depuis Mission Impossible, Tom Cruise en tient à garder le contrôle absolu. Et ça, Jerry Bruckheimer le sait très bien : producteur sur le Top Gun de 1986, il développe une suite depuis maintenant 10 ans et a fait appel à Joseph Kosinski (réalisateur de Oblivion) pour convaincre Tom Cruise de se lancer dans un projet qu’il s’était juré de ne jamais rejoindre depuis les années 90. Et on se réjouit qu’il ait su se laisser convaincre.
Parle-moi Goose
D’une part, Top Gun Maverick est bien une suite directe à Top Gun, car le film ancre émotionnellement son récit sur le trauma encore persistant de la mort de Goose, son équipier et meilleur ami. Le fils de ce dernier, Rooster (incarné par Miles Teller), fait désormais partie de la division d’élite Top Gun et devra à contrecœur travailler avec Maverick sur une mission, oserait-on le dire, quasi impossible. Le film reprend alors la structure du premier en nous montrant des personnages en plein entrainement avant une véritable mission.
Au-delà du deuil, c’est bien la thématique de l’héritage qui traverse le récit, celle de Top Gun, de Maverick et surtout, de Tom Cruise. L’acteur transfigure comme toujours son personnage et ne se laisse jamais totalement avoir dans un passage de bâton à la Creed : il n’accepte pas sa figure de mentor et reste l’un des meilleurs pilotes du monde malgré son âge. Et une bande de surdoués du pilotage de 30 années de moins ne pourront rien y faire.

Mais là où le film prend son envol, c’est dans sa modernité et cette volonté de n’utiliser aucun fond vert et le minimum d’effets numériques. Éternelle lubie de Tom Cruise face aux festivals de polygones que représentent les films Marvel et consorts, elle est évidemment la grande force de ce Top Gun Maverick : les séquences en vol sont grisantes et immersives, aidées par un montage bien plus clair que le premier opus. Joseph Kosinski se permet même quelques moments de grâce donnant au film un supplément d’âme bienvenue.
Bien plus qu’une pause entre deux Mission Impossible, ce Top Gun Maverick est une suite bien supérieure à l’originale : une ode à l’expérience cinématographique, mais surtout, à Tom Cruise.
Hugo Cléry | @HugoClery
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