Ces films devenus cultes bien après leur sortie
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Quel point commun entre Mad Max, Massacre à la tronçonneuse et Dirty Dancing ? Ces films sont tous devenus cultes sur le tard, après avoir été décriés ou tout simplement interdits d’exploitation. Retour sur quelques-uns de ces films mal aimés à leur sortie et devenus incontournables, bien aidés par des vidéos clubs aujourd’hui disparus.
Deux sources de « rejet »
On peut ranger les films mal-aimés (à leurs débuts) en deux catégories : ceux qui ont subi une forme de censure, officielle ou morale, et ceux qui ont été sous-estimés par la critique mais plébiscités par le public, parfois bien après leur sortie.
Les films dérangeants et réhabilités
Pendant des décennies, il a été impensable de laisser des films d’horreur sortir dans les salles françaises. Massacre à la tronçonneuse a ainsi été censuré lors de sa sortie 1974, jugé beaucoup trop choquant par les autorités. Il a même été interdit de diffusion jusqu’en 1982, avant d’être autorisé aux spectateurs de plus de 18 ans. Année après année, au fil du développement du genre horrifique, les critiques et les exploitants de salles ont compris que ce film était à l’origine des slasher movies, mises en scène de meurtres perpétrés par un tueur psychopathe, souvent masqué, qui élimine un groupe de jeunes individus.
Dans le même esprit, le premier Mad Max, tourné avec un budget dérisoire et sorti en France en 1982 (2 ans après sa diffusion mondiale) a lui aussi été jugé trop violent, par la critique cette fois. Les cinéphiles n’ont pas compris le sens du scénario, son héros déshumanisé et son interprétation jugée grotesque par un Mel Gibson encore inconnu. En 1982, Mad Max était alors sorti dans les salles françaises sous la classification X (films interdits aux personnes mineures) avec une censure de 6 minutes. Aujourd’hui, de telles coupes dans une œuvre cinématographique paraissent impensable.
À l’époque, les spectateurs qui avaient vu apprécié les péripéties mécaniques de ce Max fou étaient rares (8 millions de dollars de recette seulement aux Etats-Unis pour le premier film). Et pourtant, plus de 30 ans plus tard, Mad Max Fury Road (2015) est un succès avec 378 millions de dollars récoltés au box-office mondial. Cette suite glamour met en avant Tom Hardy, Charlize Theron, et le film sort avec un simple avertissement en salles. Aucune interdiction pour violence. Cette quadrilogie (1980, 1982, 1985, 2015) a mis du temps à trouver son public mais a désormais le vent en poupe, et les magazines qui la critiquaient autrefois qualifient aujourd’hui l’œuvre de Miller de « visionnaire ». Les temps changent…
Les films sous-estimés par la critique mais plébiscités par le public
Parmi les films conspués par la critique mais adorés par le public, on trouve le mémorable Dirty Dancing. Il est sorti en 1987 après un tournage difficile, au budget très modeste (6 millions de dollars), avec des acteurs inconnus à l’époque et en très mauvais termes sur le plateau. Le film a été descendu en flèche par les journalistes américains, au point que son réalisateur, Emile Ardolino, ne croyait plus à son succès. Pourtant, le public se précipita en salles, y compris en Europe (près de 9 millions d’entrées en Allemagne). Plus de 30 ans après, Dirty Dancing est toujours un incontournable des soirées films entre ados et peut s’appuyer sur une bande originale inoubliable, qui compte parmi les albums les plus vendus de tous les temps (32 millions d’exemplaires écoulés dans le monde). Le charme du film a opéré sur le public qui se l’est approprié, génération après génération.
En France, des héros d’un autre genre ont dû patienter avant de connaître le succès. On les découvre en 1978, joués par la troupe d’un minuscule café-théâtre parisien, Le Splendid, dans une comédie potache parodiant des vacances au Club Méditerranée. Intitulé Les Bronzés, le film est peu goûté par la presse mais connaît un certain succès en salle, avec un peu plus de 2 millions d’entrées. Cependant, rien ne laisse présager l’impact culturel qu’il aura les années suivantes puisque Les Bronzés font du ski, sa suite sortie l’année suivante, attire moins de spectateurs que le premier. Et pourtant, peu à peu, les personnages se feront une place dans l’imaginaire populaire, au point de se retrouver plusieurs fois par an à la télévision. Les Bronzés 3, sorti en 2005, sera lui aussi très critiqué, ce qui ne l’empêchera pas d’attirer 10 millions de nostalgiques.
Qui pouvait prévoir que des décennies plus tard, ces films feraient toujours un carton lors de leur rediffusion à la télévision ? Le mystère de ces succès populaires fait partie du charme du cinéma, dont la magie continue à opérer malgré le nombre des années.
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@AnaBerno
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