Films d’animation : entre tradition et modernité, la recette magique de Disney
Explorez le cinéma selon vos préférences
Découvrez la toute nouvelle expérience dédiée aux passionnés de cinéma : un moteur de recherche intelligent, des expériences exclusives, des contenus inédits et personnalisés.
Créez gratuitement votre compte pour bénéficier des Privilèges We Love Cinéma!
Depuis Blanche-Neige et les septs nains, sorti en 1938, les studios Disney ont dû se réinventer pour conserver leur formidable pouvoir d’attraction, à la fois sur les enfants et les parents. L’animation numérique a bouleversé les règles de l’industrie et les franchises se sont multipliées, avec des héros aux univers très éloignés, de La Reine des neiges aux personnages de Marvel. Alors, comment se moderniser sans perdre son âme ? Décryptage du plus grand défi qui soit pour Mickey et ses amis.
La tradition Disney : des contes, de l’amour et des animaux
Pendant des décennies, Disney a bénéficié d’un quasi-monopole. Du succès de Pinocchio en 1940 à celui des Aristochats en 1970, les enfants n’ont longtemps eu d’yeux que pour les dessins animés du grand Walt. Puis progressivement, des studios concurrents ont fait leur apparition : Dreamworks, Pixar, Ghibli, Blue Sky ont vu le jour dans les années 1980-1990, et la firme aux grandes oreilles a bien dû s’adapter pour rester compétitive.
Pour y parvenir, Disney a toujours pris soin de réutiliser des techniques de narration classiques et efficaces. Qu’il s’agisse d’une histoire de princesse ou d’animaux, ou les deux, le film aborde presque toujours la question de l’amour en s’inspirant d’un conte ou d’un récit déjà connu. C’est le cas de La Belle et la Bête, Robin des bois ou Le Bossu de Notre-Dame par exemple. On y trouve une tragédie familiale, un méchant impitoyable et des animaux mignons qui s’expriment en chanson.
En 1994, Disney surprend avec Le Roi Lion, qui puise ses références directement dans le monument shakespearien Hamlet, plutôt qu’un conte. Il est aussi le premier et unique film de la firme à représenter uniquement des animaux, sans jamais montrer un seul humain. Le pari lancé à cette époque était risqué, mais presque 20 ans plus tard, le film reste toujours l’un des plus gros succès cinéma et vidéo de la firme. Au box-office, il n’a été détrôné que par La Reine des neiges (2013) et Zootopie (2016).
Des dessins animés de plus en plus engagés
Disney est parvenu à se réinventer du point de vue scénaristique en abordant de nombreux thèmes de société. Ainsi, Pocahontas (1995) n’a pas hésité à mettre en avant la question du racisme en revisitant l’histoire des États-Unis. Pour Mulan, c’était le machisme et la condition féminine, faisant le pari de ne montrer aucun personnage occidental.
Disney prend ensuite le virage de l’Histoire avec un grand « H ». Toujours en chansons, le studio revisite la mythologie grecque avec Hercule ou l’époque coloniale avec un Tarzan bercé par Phil Collins, en 1999. S’ensuivra une séquence « aventuriers » qui ne fonctionnera pas aussi bien. Atlantide, l’empire perdu ou La planète au trésor ne convaincront pas. L’animation, moins traditionnelle, et les thèmes, moins adaptés au jeune public, seront vite oubliés.
Il faut attendre le retour de l’ère des princesses, en 2009, pour voir Disney renouer avec le succès critique. Non seulement La princesse et la grenouille revient aux fondamentaux de Disney, mais le film met en scène la première héroïne noire des dessins animés. Une fois encore, Mickey montre qu’il sait s’adapter à l’évolution de la société et donc au marché.
Le virage du numérique
En 2006, Walt Disney rachète Pixar pour 7,5 milliards de dollars. L’acquisition du studio d’animation numérique le plus bankable du monde permet à Disney de connaître de nouveaux gros succès avec Cars, Wall-E, ou encore Toy Story 3 et Rebelle. A l’époque, Disney laisse encore le soin à Pixar de développer ses films 100 % numériques.
Mais Raiponce, sorti en 2010, marque un tournant : non seulement ses dessins sont intégralement réalisés sur ordinateurs (computer-generated imagery) par les studios Disney, mais l’essence même du film est traitée avec une ironie totale. En effet, Raiponce est une parodie de toutes les princesses Disney précédentes. Le film se moque gentiment du romantisme, du prince charmant, de la méchante belle-mère et des chansons à l’eau de rose. S’appuyant avec justesse sur les progrès technique et l’évolution des mentalités, le film est un véritable succès au box-office.
En 2012, tentant de pousser le modernisme à son paroxysme, Disney sort Les Mondes de Ralph. Pour le plus grand plaisir des geeks, le film se nourrit du monde vidéoludique et laisse de côté princesses, rêveries, légèreté, animaux et chansons pour offrir une œuvre assez adulte, riche et visuellement réussie. Mais la formule ne séduira pas en France et le film sera vite oublié, pas vraiment identifié comme un film Disney.
La Reine des neiges, juste compromis entre tradition et innovation ?
L’erreur est réparée avec La Reine des neiges, sorti en 2013 et dont une suite est attendue en 2019. Tout en conservant un style numérique résolument moderne, Disney retrouve des thèmes classiques qui lui sont chers : l’amour, les princesses et la quête de l’indépendance à travers des épreuves personnelles. La Reine des neiges innove de nouveau en ne faisant pas appel à un véritable méchant. Ici, Elsa, qui devient reine, ne maîtrise pas ses pouvoirs glaçants. Sans le vouloir, elle blesse ceux qu’elle aime. Une fois n’est pas coutume, cette personnalité ambiguë s’exprime en chansons. Son titre phare, « Libérée, délivrée », est un succès planétaire, au grand dam de nombreux parents. Là aussi, la caricature de la princesse est détournée, aux antipodes de Blanche-neige ou de La Belle au bois dormant. L’important dans ce film, ce n’est pas le prince charmant, mais bien l’amour entre deux sœurs, qui n’avait encore jamais été directement abordé par Disney. Ajoutez-y des traîneaux et des bonhommes de neige, vous avez la recette du film de Noël idéal.
On ne sait pas combien de temps durera encore l’ère des princesses rebelles, mais une chose est sûre : Disney continuera de nous étonner. A la fois nostalgiques et modernes, légers et engagés, leurs dessins-animés ne cesseront de faire rêver petits et grands.
À propos : si vous cherchez des idées de dessin animé à regarder avec vos enfants, ou entre grands enfants, faites un tour sur notre Cinematcher. Il trouvera en un instant le film qu’il vous faut !
@AnaBerno
Explorez le cinéma selon vos préférences
Découvrez la toute nouvelle expérience dédiée aux passionnés de cinéma : un moteur de recherche intelligent, des expériences exclusives, des contenus inédits et personnalisés.
Créez gratuitement votre compte pour bénéficier des Privilèges We Love Cinéma!